Esclave ? Mais encore ?

J’aurais dû commencer par ça : qu’est-ce que nous entendons précisément par esclavage ?

Au sens strict du terme, l’esclavage implique l’usage de la violence, de la coercition. On dit d’un homme ou d’une femme qu’il ou elle est esclave quand un autre homme ou une autre femme le ou la prive de sa liberté par la force et donc, contre son grès. Historiquement, les esclaves avaient un statut légal : ils étaient considérés en droit comme la propriété de leur maître qui exerçait cette violence de manière parfaitement légale.

Que les choses soient très claires : ce n’est pas du tout de cette forme d’esclavage qu’il est question ici.

Ce dont nous parlons ici, c’est d’un esclavage volontaire. C’est l’acte par lequel un homme (ou une femme) décide de son plein gré de se soumettre à la volonté d’une autre. C’est un choix. Paradoxalement, c’est un acte d’homme (ou de femme) libre.

Cet esclavage n’a – heureusement – aucune réalité légale : il ne peut durer que tant que l’esclave accepte et désire son statut. User de la force pour contraindre un esclave à le rester contre sa volonté est un acte d’une extrême gravité, tant sur le plan légal que sur le plan moral : si ma Maîtresse ou moi-même devions un jour être témoins d’une telle situation, nous irions droit au poste de police le plus proche.

Je ne suis, en réalité, tenu que par ma promesse. J’ai juré à ma Maîtresse d’être son esclave jusqu’à ce qu’elle en décide autrement et j’ai bien l’intention de tenir parole.

Imposez vos lois

Vous pensez sans doute que votre nouveau statut risque de vous demander beaucoup de travail : vous vous trompez. Bien sûr, vous devez être impliquée et proactive : pour rester votre esclave, il a besoin de sentir votre volonté, il doit être convaincu que vous voulez qu’il reste votre esclave mais ça ne signifie pas pour autant que vous allez devoir passer vos journée à vous occuper de lui. Ça ne doit même surtout pas être le cas. La bonne méthode consiste à fixer des règles, des routines qui s’imposeront à lui sans que vous n’ayez rien à faire si ce n’est vérifier (ponctuellement) qu’il les respecte. C’est un investissement, certes, mais vous ne le regretterez pas.

Voici comment procéder :

(i) Listez toutes les tâches ménagère qui doivent être exécutés régulièrement et établissez un agenda hebdomadaire ou mensuel qu’il devra respecter (i.e. « tu nettoieras la salle de bain tous les dimanche matin »).

(ii) Identifiez toutes les mauvaises habitudes de votre esclave que vous souhaiteriez corriger (il fume trop, il ne vous écoute pas quand vous lui parlez…) et corrigez ; ma Maîtresse a eu une idée géniale pour réduire ma consommation de tabac : je n’ai droit qu’à quinze cigarettes par jour (pour le moment) et je dois noter l’heure à laquelle je les fume sur un petit carnet.

(iii) Imaginez tous les petits services que vous aimeriez qu’il vous rende systématiquement (par exemple, ma Maîtresse veut que je lui serve un verre de vin lorsqu’elle rentre du travail.) ; n’hésitez pas à aller dans le détail et à pimenter (lorsque je sers un verre de vin à ma Maîtresse, je dois le lui présenter à genoux).

(iv) Identifiez toutes les situations de la vie quotidienne qui risquent de mettre à mal la hiérarchie Maîtresse/esclave et imposez des règles qui rétablissent la situation : lorsque vous souhaitez avoir une discussion normale avec lui, faites-le mettre à genoux d’un simple geste de la main. Typiquement, lorsque vous pointez votre index vers le sol devant vous, il doit se mettre à genoux, genoux écartés, le dos droit, les mains derrière la tête et les yeux baissés : ce qui signifiera désormais pour lui qu’il doit donner son avis, suggérer et même qu’il peut vous contredire.

(v) À ce qui précède, rajoutez encore quelques règles purement symboliques : il doit vous appeler « Maîtresse » ; lorsqu’il vous écrit tous mot vous désignant doit commencer par une majuscule et tous mot le désignant par une minuscule (i.e. « je suis Ton esclave ») ; exigez qu’il vous dise bonjour en embrassant vos pieds ; ordonnez qu’il dorme nu (ou, si c’est possible, qu’il soit systématiquement nu lorsqu’il est chez vous) ; imposez-lui le port d’un collier dans certaines circonstances etc. Vous n’aurez rien d’autre à faire que de le réprimander lorsqu’il omet de respecter une de ses règles.

Prenez le temps de créer ces règles, signifiez-les lui clairement (par écrit si possible) et contentez-vous de vérifier qu’il les applique (ce qu’il ne manquera pas de faire). Vous gagnerez du temps, énormément de temps et vous vous assurerez la soumission de votre esclave sur le long terme.

Adaptez votre attitude

C’est peut-être la partie la plus difficile : vous devez cesser de vous comporter comme une épouse et apprendre à vous comporter comme une Maîtresse. Dans votre comportement quotidien, la manière dont vous lui parlez et la façon dont vous le traitez, vous devez vous habituer à votre statut et donc, incidemment, au sien.

Évacuez les « s’il te plait » et les « merci » de votre langage. Remplacez l’interrogatif (« tu veux bien aller me chercher un verre d’eau ? ») et le conditionnel (« j’aimerais un verre d’eau. ») par l’impératif : « va me chercher un verre d’eau ». Soyez directe, soyez directive, soyez Maîtresse. Comprenez que ce que nous aimons, c’est être dirigés avec fermeté. Nous n’attendons ni remerciements ni félicitations : nous sommes là pour vous servir.

Essayez, autant que faire se peut, de vous débarrasser de tous les comportements qui peuvent vous mettre sur un pied d’égalité avec votre esclave. Typiquement, le « petit bisou du matin », aussi agréable qu’il puisse être, n’est pas approprié : exigez plutôt un baisemain ou, encore mieux, qu’il embrasse vos pieds. Je sais que ça n’est pas facile pour vous mais croyez-moi : pour nous, embrasser les pieds de notre Maîtresse est un pur moment de bonheur, c’est un geste d’amour autant que de soumission et vous vous y habituerez très vite. Généralisez ce principe : chassez toutes les situations qui pourraient lui laisser penser que vous le traitez en égal (ne lui demandez pas son avis) ou imposez des règles qui rétablissent la hiérarchie (vous avez besoin de son avis ? Exigez qu’il vous le donne à genoux).

Rappelez-lui régulièrement votre statut (et donc le sien) par la manière dont vous le traitez : n’hésitez pas à l’humilier ou à le brutaliser de temps en temps. Je sais, ça n’est pas facile mais c’est comme tout : c’est une question d’habitude, un rythme à prendre. Commencez doucement : exigez qu’il passe ses soirées assis par terre à vos pieds, amusez-vous à lui infliger de petites douleurs (giflez-le, pincez ses tétons, donnez-lui quelques claques sur l’entrejambes…), ordonnez-lui d’en redemander, allumez-le en lui imposant une immobilité totale, interdisez-lui de parler sans autorisation… Les possibilités sont infinies.

Ne faites pas, dirigez !

Peu importe que faire la cuisine « ne vous dérange pas » ou que vous aimiez vous occuper vous-même de votre linge : ces tâches sont indignes de vous. Vous êtes une Maîtresse et une Maîtresse ne se rabaisse pas à exécuter des tâches ménagères qui devraient être réservées à son esclave. Votre rôle doit toujours se limiter à ordonner, à contrôler l’exécution et, le cas échant, à sanctionner les manquements. Ne gaspillez pas votre énergie en activités subalternes et utilisez-là plutôt à vous comporter en Maîtresse.

Il arrivera fatalement un moment où vous aurez le sentiment d’en demander trop, où vous vous sentirez coupable de bouquiner tranquillement dans votre canapé pendant que votre esclave trime pour entretenir votre maison. À ce moment-là, dites-vous bien que c’est tout à fait normal : il a voulu devenir votre esclave et c’est exactement ce qu’il est.

Mieux encore, mettez-vous dans la tête qu’un esclave déteste que sa Maîtresse se rabaisse. À chaque fois que vous l’aiderez à accomplir des tâches ménagères, aussi infimes puissent-elles vous sembler, vous détruisez la hiérarchie qui doit exister entre une Maîtresse et son esclave : il déteste ça. Ne croyez pas que vous lui rendez service : en descendant du piédestal qui justifie sa servitude, vous détruisez sa motivation et rendez tout le reste plus difficile. Le pire que vous puissiez faire, c’est gaspiller votre énergie à exécuter des tâches indignes de vous et négliger votre rôle de Maîtresse parce que vous êtes trop fatiguée : c’est le meilleur moyen de perdre votre esclave.

Avant-propos

Si vous êtes arrivée jusqu’ici, c’est que (i) votre mari vient de vous avouer qu’il aimerait devenir votre esclave, que (ii) cette notion vous est totalement étrangère ou ne vous inspire que du dégoût et que (iii) c’est lui qui vous a donné le lien qui pointe sur cet article.

Mon rôle, dans votre histoire, est de vous fournir à vous, Madame, les éléments d’explication dont j’aurai aimé disposer quand j’étais à la place de votre mari ; quand j’ai convaincu mon épouse de faire de moi son esclave. En particulier, je voudrais vous persuader de trois choses :

Primo, c’est un fantasme masculin beaucoup plus commun que ce que vous croyez. Non, votre mari n’est ni un fou, ni un dangereux pervers ; c’est toujours l’homme que vous avez connu : il vient juste de vous confier un des secrets les mieux gardés de son existence, un secret qu’il n’a probablement jamais révélé à personne – à personne sauf à vous.

Deuxio, il suit de ce qui précède qu’en émettant ce souhait, il vient de vous faire la plus sincère des déclarations d’amour et de confiance. Les conventions de notre société, vieil héritage millénaire qui veut que le garçon soit le viril chef de famille, rendent ce genre d’aveux extrêmement difficiles. Mais à vous, Madame, il l’a dit : de toute évidence il vous aime et a une totale confiance en vous.

Tertio et aussi incroyable que cela puisse paraître, il est très vraisemblable qu’en acceptant cette évolution de votre relation de couple, vous preniez la meilleure décision que vous aillez jamais prise. Oubliez un instant vos aprioris : faire de votre mari un esclave comporte beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients – pour lui comme pour vous. Laissez-moi vous faire rêver un peu :

Imaginez que votre mari se charge de toutes les corvées domestiques – j’ai bien écris toutes – et qu’il le fasse volontiers pendant que vous vaquez tranquillement à vos occupations. Imaginez un monde dans lequel vous pourriez corriger un à un tous ses petits défauts et ses mauvaises habitudes sans même avoir besoin de prendre des pincettes. Imaginez, Madame, que votre mari prenne des cours de massage et s’exerce sur vous à chaque fois que vous le souhaitez. Imaginez qu’il accepte sans discuter de passer ses vacances chez vos parents, de garder les enfants lorsque sortez avec vos amis, d’arrêter de fumer, de faire un régime et de renoncer à ses parties de foot du dimanche après-midi. Imaginez enfin, qu’il fasse tout cela en étant parfaitement heureux et plus amoureux et attentif à vos désirs qu’il ne l’a jamais été.

C’est tout à fait possible : c’est même précisément ce qu’il vient de vous proposer.

Je ne saurais donc que trop vous conseiller de ne pas rejeter sa proposition sans être bien certaine d’y avoir réfléchi en toute connaissance de cause. Être sa Maîtresse comporte bien sûr quelques inconvénients mais je suis certain qu’en explorant le sujet plus avant, vous conviendrez – comme ma Maîtresse avant vous – que ce ne sont que d’infimes détails comparés au bien-être que cette nouvelle relation peut vous apporter.